Apparition de cette ombre chinoise de son casque à Saint Tropez, chapelle Sainte Anne, Mont Pecoulet.
"Chante, ô déesse, le courroux du Péléide Achille, Courroux fatal qui causa mille maux aux Achéens Et fit descendre chez Hadès tant d'âmes valeureuses De héros, dont les corps servirent de pâture aux chiens Et aux oiseaux sans nombre : ainsi Zeus l'avait-il voulu"
Héphaïstos lui forge de nouvelles armes, avec lesquelles il sort à la recherche d'HectorAchille traînant le corps d'Hector derrière son char, peigne en os trouvé à Oria, deuxième moitié du ier siècle av. J.-C., musée archéologique national de Tarente. Revêtu de son armure divine, il s'engage à nouveau dans le combat et abat un grand nombre de Troyens sur son passage.
Une fois fabriqué le bouclier large et fort, il fabrique encore à Achille une cuirasse plus éclatante que la clarté du feu ;il fabrique un casque puissant bien adapté à ses tempes, un beau casque ouvragé, où il ajoute un cimier d'or; il lui fabrique des jambières de souple étain.
Chapelle Sainte Anne à Saint Tropez, un lieu magique pour les apparitions, ou poltergeists photographiques.
28 Mai 2023, Villebon, Championnats de France. Très heureux de ma médaille de bronze en parakarate . A plus de 70 ans c'est un super résultat.
Ma dernière compétition avec la FFK, aux championnats de France 2023 en parakarate. Fier d'avoir obtenu la médaille de bronze avec suparimpei, sansai, ohan daï, anan daï, des katas longs que j'ai appris seul.
Je vais créer mon propre art martial, conforma à mes origines, le pays étrusque, à mon sang, le groupe AB+, à mon handicap de type F qui fait que je vais bien trop vite dans les katas et recherche toujours plus de complexité. Voilà, c'est en route. Pour l'instant repos, repos, farniente et....oui, cela cogite et cela va être une très belle aventure. J'adore créer et dans art martial, la racine c'est art et donc création .
Et ouf, je respire. Le karaté à la japonaise, toute cette psycho rigidité, j'en pouvais vraiment plus. Je me demande encore comment j'ai fait pour tenir. Peut être le temps d'apprendre et de faire tourner 42 katas. Cela va me servir de base d'échauffement pour mon art martial. Je fais confiance aux japs sur un point, ils gambergent pour chercher l'excellence.
Et dans mon art martial, pas de maîtres, pas de grades, pas de dojos, pas de marques de soumission à la japonaise, non, comme les étrusques, les lydiens, les troiens, les achéens, .... juste un salut d'hommes libres et d'égal à égal. Après, pratique et encore pratique, se faire plaisir et surtout, ne pas se blesser et écouter son corps et ses limites.
" Houston....nous avons un problème ..." C'est par cette phrase devenue célèbre que l'équipage d' Appolo 13 avait commencé son odyssée autour de la lune.
Je fais partie des personnes avec un handicap de type F ( vaste catégorie qui va des psychoses à l'autisme). Certains dans cette catégorie memorisent facilement. L'apprentissage se fait à leur façon et rythme.
Le karaté tel qu'il est enseigne ne me va pas du tout. Je n'aime pas les dojos, je déteste les kihons, le kumité est fortement déconseillé pour les F et interdit en compétition. Je naime pas du tout pratiquer les bunkais...juste voir les interprétations des katas. En fait je n'aime que les katas et surtout la variété dans les katas. Je pense que les kihons et les bunkais sont complètement inutiles. Les katas seuls suffisent.
Il n'est pas besoin de s'échauffer. Pratiquer les katas est un échauffement si c'est fait en douceur, sans forcer, surtout sans aller trop loin dans certains mouvements ou positions pour ne pas se blesser. C'est entre l'énergie externe et interne. Les 26 katas du shotokan sont excellents pour s'échauffer de cette façon à cause des positions basses et du style sportif.
Cool, c'est juste le début, juste de l'échauffement....je commence juste à entrevoir l'océan devant moi. J'entends les vagues....un nouveau monde s'ouvre devant mes yeux.
Pour se remettre en question faut il brûler dojos clubs fédérations licences et j'en passe? Faut il faire comme Cortes et tout brûler si l'on veut devenir un conquistador?
Le tengu dans les branches derrière (vous le voyez?), est il de bon conseil ?
Être libre, se libérer de tout, suivre sa propre voie, suivre sa propre différence. Ne plus écouter ceux qui veulent toujours limiter et entraver. Ne plus écouter ceux qui se sont arrêtés en chemin.
Bien des secrets sont cachés dans ces incroyables bibliothèques gestuelles et il ne faut pas oublier les livres que l'on peut écrire soi même. C'est comme rajouter un verre d'eau dans la mer...aucun risque de la faire déborder.
Rires, je crois que je vais offrir un verre de Cognac au Tengu sur sa branche....là aussi se trouve peut être...un secret...et celui là est très amusant.
De toute façon ce Tengu aime les nombres. Pour commencer à voir l'océan il faut à minima et je dis bien à minima connaître 42 katas differents dont plus de la moitié en katas dit supérieurs. Une séance d'entraînement doit donc commencer par ...à minima 14 katas dont 7 supérieurs juste pour s'échauffer. Et comme il n'existe ni kihons, ni kumite, ni bunkai, ni grades, ni ceintures, ni senseis, ni maîtres, ...
2 × 7 x 3 = 42 . En trois jours les 42 katas servent de base pour s'échauffer sans forcer pour 3 séances.
Les katas sont un mystère et ils sont apparus en même temps que la vie. Regardez un petit chat qui joue. Il s'imagine face à une proie. Je dirais que les katas sont une mémoire du mouvement...mais pas que....En effet ce sont des mouvements qui doivent couler dans l'énergie. La vie est elle une sorte de fusion dans ces flux d'énergie ? La vie est mouvement. Lorsque le bouddha s'assoit sous son arbre et s'arrête il ne cherche plus la vie ici bas, il cherche à s'en détacher complètement. Les katas est ce apprendre à canaliser ses mouvements dans des moules d'énergie ? Je devine l'existence de secrets jalousement gardés à l'intérieur. Belle journée à toutes et tous. Prenez le temps de sortir pour bien respirer.
Première référence 1956. Transmis au karaté par Sai Chōkō. Adopté de la forme taïwanaise de la grue blanche Papulien, ou Ba Bu Lien, 八步连 signifiant également la figure continue en huit étapes. Ba Bu Lien est une référence à la position en huit (long sanchin) utilisée dans la forme originale de la Grue blanche où la position des pieds de l'interprète ressemble au caractère chinois "八" pour huit. Un étudiantde Mabuni Kenwa nommé Chan Teiyū a appris ce kata de Sai Chōkō, qui était un maître de la boxe taïwanaise de la grue blanche.
八步連, 八步连 = Pappuren. Figure-huit-étape continue. Position en huit liens.
连, 連 = Lián. Chinois : Relier, joindre, connecter, en continu, successivement, y compris.
Suparinpei
Première référence 1867. Chikudundon Tomimura a démontré ce kata lors de la cérémonie de Sanryuchu à l'Uchaya-udunato en 1867. Le nombre 108 est considéré comme sacré par les religions dharmiques, l'hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme. Dans certains temples bouddhistes, à la fin de l'année, il existe une tradition de faire sonner une cloche 108 fois pour terminer l'année et nous accueillir dans la nouvelle année. Chaque anneau correspond à l'une des 108 tentations qu'une personne doit éteindre pour atteindre le nirvana. Suparinpei contient de nombreux blocs d'accrochage uniques, des coups de coude, des doubles coups rapides, des coups de poing arrière, des attaques continues à main ouverte, des frappes dardées à une articulation, des attaques à la lance et se ferme avec une double posture du poignet plié. Il convient de noter la combinaison agile de coups de pied en croissant et de coups de pied avant sautés vers la fin du kata. Suparinpei est l'un des plus anciens kata enregistrés tout au long de l'histoire du karaté. C' est aussi l'un des kata les plus longs pratiqués aujourd'hui et il est toujours l'un des favoris des tournois. Le plus couramment pratiqué en Gōjū-ryū et Shitō-ryū, ce kata est également connu sous le nom de Pechurin.
壱百零八 = Suparinpei. 108.
壱百零八手 = Suparinpei. 108 secteur. Certains styles ajoutent ce kanji à la fin.
壱 = Ci't. Hokkien : Un (utilisé dans les documents juridiques). La variante japonaise de 壹.
百 = Pah. Hokkien : Cent, nombreux, de toutes sortes.
Para karaté à Chateaurenard en ce beau février 2023. Une compétition très intéressante organisée par le CDK13. Une occasion pour tester de nouveaux katas, suparinpei, papuren, sansai. Je fais partie de la catégorie F, une catégorie large qui va des psychoses aux troubles de l'autisme, etc...Rires les F sont reconnaissables à leur mémoire et à leur envie de tenter des katas toujours plus longs et compliqués. Par contre le kumité est totalement déconseillé pour les F et interdit en compétition.
On remarque sur la vidéo les problèmes liés à l'âge, les déséquilibres dus à une amputation au pied droit et pleins de positions qui manquent de précision surtout dans la version suparinpei Shotokan ou les changements de stances sont incessants. le créateur Maître Hirokazu Kanazawa adorait ces changements de positions à bien marquer. Bon il y a encore du travail avec ce kata.
J'ai fini premier dans ma catégorie et 2e de l'open toutes catégories. deuxième derrière le champion d'Europe et classé 4e mondial en para karaté. Ce n'est donc pas si mal, même si sur la vidéo je ne vois que des défauts.
Un 6000'er pointu et esthétique dans le Karakoram au Pakistan, Mitre Peak fait face à Broad Peak à l'endroit où le glacier Baltoro bifurque. Sur la gauche, le glacier Godwin-Austen monte vers le K2. Sur la droite, l'Upper Baltoro continue vers les Gasherbrums.
La hauteur de Mitre Peak dépend de votre source. La plupart le situent à 6 010 m ou 6 013 m, mais quelques-uns le situent légèrement plus haut à 6 025 m. Ce sommet magnifique et obsédant n'a été escaladé qu'une seule fois, à l'été 1980, par l'alpiniste italo-français Ivano Ghirardini.
La carrière de Ghirardini a été aussi intense qu'exceptionnelle. Pourtant, il évite les projecteurs. Si vous ne lui demandez pas, il ne parle pas. Il ne se vante pas. Peut-être pour cette raison, seuls quelques-uns connaissent l'histoire complète de cette ascension solitaire de Mitre Peak. Nous avons parlé à Ghiradini de cette montée spéciale.
Ivano Ghirardini. Photo: Waligora
Une âme sauvage
Ghirardini pourrait être décrit comme un grimpeur instinctif. Inspiré par les grands alpinistes de l'histoire, il a réalisé des ascensions pionnières à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Grand défenseur de la transparence et de la sincérité, et non ami de l'ostentatoire, il a été un homme d'action, pas de paroles.
Il a grimpé pour lui-même, pour cette union magique avec les sommets et pour retrouver le calme mental. Dur comme un roc, mais sensible, comme un cœur battant qui se jette au pied des voies difficiles. C'est comme ça qu'il est, une âme sauvage. C'est notre impression de l'homme suite à plusieurs conversations sur l'alpinisme et sa signification.
Ghirardini en solo dans les Alpes. Photo: Alchetron
Avant le pic Mitre
Aujourd'hui âgé de 69 ans, ses souvenirs sont remplis de la beauté des montagnes. Mais en 1975, à 21 ans, il devient le premier à gravir seul la face nord des Grandes Jorasses en hiver. Il l'a parcouru en solo une deuxième fois en janvier 1978 et a également parcouru en solo les faces nord du Cervin et de l'Eiger, également en hiver. Il est ainsi devenu la première personne à terminer le solo d'hiver North Face Trilogy, terminant avant Tsuneo Hasegawa.
De ces aventures, Ghirardini a développé une grande appréciation et admiration pour son rival japonais. Après la mort de Hasegawa dans le Karakoram en 1991, Ghirardini s'est rendu à Ultar Sar pour rendre hommage.
La face nord du Cervin. Photo: Glenmore Lodge
En 1979, Ghirardini faisait partie d'une équipe française qui tentait de gravir la redoutable Magic Line sur le K2. En haut de la montagne, le mauvais temps oblige ses partenaires à descendre un à un. Finalement, Ghirardini a bivouaqué seul à 8 350 m, sans oxygène supplémentaire et sans tente. Dans sa grotte de neige, il a prévu une poussée au sommet en solo le lendemain. Mais il ne devait pas être. La tempête était trop forte, et lui aussi devait descendre.
Pic Mitre. Photo : Wikipédia
Un beau rêve
Au cours de l'expédition K2, Ghirardini a été "choqué" par la beauté du Mitre Peak non escaladé. « Il est des sommets qui sont l'archétype de la perfection, tant par la pureté des formes, qui se dressent droit vers le ciel, que par les sentiments qu'ils inspirent. Entouré de sommets colossaux qui dépassent ou approchent les 8 000 m, Mitre Peak est d'une élégance incomparable. Je l'ai adoré dès que je l'ai vu », a écrit Ghirardini dans son livre de 1996, Thanatos .
Lorsqu'il est rentré du K2, il a accroché une photo de Mitre Peak au mur devant son lit. Il rêvait des premiers grimpeurs de La Meije , du Viso, des Drus, de l'Aiguille Noire de Peuterey. Il a rêvé d'alpinistes comme Whymper et s'est plongé "dans l'esprit des pionniers de l'alpinisme". Son désir de retourner au Karakoram grandit.
Une autre vue de Mitre Peak. Photo: Karakoram
Fin 1979, il reçoit l'autorisation de gravir Mitre Peak. Il a trouvé des sponsors qui ont cru en son projet et ont concocté un budget d'expédition minimaliste. En 1980, tout était prêt. Il avait prévu d'y aller seul, mais sa femme de l'époque, Marie Jeanne, lui a lancé un ultimatum : « Emmène-moi avec toi ou c'est le divorce ! Fin avril 1980, le couple quitte la France.
L'un des porteurs pakistanais lors de l'approche. Photo: Ivano Ghirardini
L'approche
Ils ont embauché huit porteurs, contre les 1 400 porteurs de l'expédition K2 de l'année précédente. Ghiradini se sentait comme une "mouche face à un mammouth". Les porteurs étaient très gentils avec le couple.
« S'il y a du vrai, ce n'est pas dans les livres mais dans la vie des petites gens. Leur combat pour la survie leur donne grandeur et beauté. Ils sont vraiment le peuple de Dieu », a écrit Ghirardini à propos des porteurs.
Lors de leur approche, Ghirardini a décidé de s'arrêter à Urdukas. Là, il laisse Jeanne et les porteurs pour quelques jours. Il a décidé de faire une tentative sur la tour sans nom, ce qui était techniquement illégal car il n'avait pas de permis.
Au bout de deux jours, il atteignit la base de la Tour. Mais le mauvais temps est arrivé et il a dû avorter. Au bout d'une semaine, il retourna à Urdukas, et lui, Marie Jeanne, et les porteurs continuèrent leur approche vers Mitre Peak. Arrivés au camp de base, les porteurs sont repartis chez eux.
Marie Jeanne lors de l'approche. Photo : Ivano Ghirardini via Montagnes Magazine
Les habitants ont dit à Ghiradini que deux tentatives illégales avaient été faites au sommet, toutes deux par des expéditions américaines. Ils ont dit que les deux avaient échoué.
Le couple a décidé de se reposer plusieurs jours au camp de base. "C'était Eden", dit Ghiradini. Ils ont fait du yoga en regardant la montagne. Des bouquetins passaient devant leur campement. « C'était un signe que ces montagnes nous acceptaient. Je sentais que nous réussirions », a écrit Ghirardini.
L'ascension
Le matin du 30 mai 1980, Ghirardini a décidé que le moment était venu. En quelques heures, il a préparé tout le matériel dont il avait besoin : deux cordes, 15 pitons, une tente de bivouac, un sac de couchage, un réchaud et de la nourriture pour cinq jours. Ensemble, ils pesaient 15 kg.
Pendant son séjour au camp de base, il avait remarqué un couloir sur le côté droit de la montagne. Il essaierait cette ligne. Traverser le Baltoro l'après-midi était difficile, et il n'a atteint le pied du pic qu'à 21 heures. Après quelques heures de repos, il a commencé l'ascension cette nuit-là.
Une partie de la montée. Photo: Ivano Ghirardini
A 1h du matin le 31 mai, il a commencé à gravir le couloir. Comme avec la plupart des sommets pointus, il comportait de mauvais rochers et un danger d'avalanche. À 10 heures du matin le 1er juin, il avait gravi 800 m sans s'arrêter. Il atteint un petit rocher au milieu du couloir, fatigué après neuf heures d'escalade.
Il hésita, se demandant s'il devait continuer ou se reposer. Soudain, il entendit une voix forte lui crier dessus : « Arrête-toi là et fais du thé ! Bien sûr, personne n'était là, et Ghirardini pensa qu'il était peut-être devenu fou.
La partie supérieure de Mitre Peak. Photo : Ali Usman Baig
Moments terrifiants
Il s'est arrêté et s'est attaché. Un instant plus tard, alors qu'il levait les yeux, il s'est rendu compte qu'une énorme avalanche commençait. Il n'avait que quelques secondes pour réagir.
Il cria et se pressa contre le rocher, serrant fermement les pitons dans ses mains, essayant de les clouer plus profondément dans le rocher.
L'avalanche l'a frappé, mais heureusement, il n'a pas été arnaqué. Au lieu de cela, il frappa violemment contre le rocher. De la neige poudreuse remplissait ses poumons.
Quand il a récupéré, il a pu voir que toute la pente était descendue. "Si cette voix ne m'avait pas ordonné d'arrêter, je serais mort, parti pour toujours, comme Mummery sur Nanga Parbat ou Hermann Buhl sur Chogolisa", a expliqué Ghirardini. Sans le rocher pour s'abriter, il aurait sûrement été emporté dans l'abîme.
Pic Mitre. Photo : Nancy J. Hansen
A minuit, il continua son ascension. Après avoir atteint une zone de terrain mixte, il a attendu le lever du soleil. Il a continué sur un col derrière le sommet, qu'il a nommé Crescent Moon Ridge, en raison de sa forme.
Il était encore à 300m du sommet, et Ghirardini a décidé de laisser son matériel derrière lui pour cette dernière partie.
La dernière partie
La partie sommitale était la plus difficile et technique de l'ascension. Cinquante mètres sous le sommet, il a dû s'arrêter pour se reposer sans trop de protection, dans des conditions glaciales.
"Je me souviens du calme pendant l'ascension", a déclaré Ghirardini. Mais de vilains nuages approchaient. Il se souvient de la dernière section avant le sommet comme totalement verticale.
"C'est très gentil. Environ 15 m V+/A1 bad rock », se souvient-il. « Quand on attrape l'arête sommitale de Mitre, c'est tellement agréable de découvrir l'autre face de la montagne et de voir à quel point elle est aussi pointue. Ça ressemble à l'Aiguille de la République dans les Alpes, mais avec une roche médiocre. La glace et la neige étaient à 65° (UIAA V+).
Avant d'atteindre le petit sommet où se rejoignent les visages acérés, il se souvient de l'air très pur et léger. « C'était un calme étrange. Étrange parce qu'il y avait de la lumière, du vent, des nuages, du soleil… et la sensation de calme et de liberté. J'étais sûr de réussir parce que je me sentais protégé là-haut.
Le sommet et la descente
Le 2 juin, il atteint le sommet. « Le haut était étroit, à peine plus large qu'une chaussure. J'ai juste chevauché une petite place, comme si j'étais assis sur un cheval. Une de mes jambes pendait d'un côté de la montagne et l'autre jambe de l'autre côté.
Il a mis un petit drapeau français dessus, a mangé des fruits secs et a commencé à descendre dans un vent violent. Au bas de la section sommitale, le vent s'est calmé et il s'est arrêté pour se reposer.
Mitre Peak la nuit. Photo : Pirusaein/Instagram
La descente nocturne ressemblait à une plongée dans un gouffre. Le 4 juin, il atteint le camp de base, où Marie Jeanne l'attend avec des crêpes et de la confiture d'abricot. Il a dormi pendant des heures. La tension de la montée l'a épuisé. Les deux ont décidé de rester au camp de base une semaine de plus, à manger et à bronzer nus, entourés de pics géants. « Notre tente était sur un champ d'herbe et de fleurs au-dessus de la moraine. C'était le paradis », se souvient Ghirardini.
Une semaine plus tard, ils ont quitté le camp de base et Ghirardini a de nouveau tenté le K2. Il a tenté de pousser seul vers le sommet, atteignant 7 000 m avant d'avorter. A son retour à la civilisation, les autorités pakistanaises lui infligent une amende pour avoir erré dans le Karakoram sans autorisation.
Ivano Ghirardini. Photo: Alchetron
Ghiradini a continué à grimper et à explorer. En janvier 1981, il réalise la première ascension en solitaire de la face sud de l'Aconcagua. Et à l'hiver 1982, il tente en solitaire le Makalu via le très difficile West Buttress. Il a grimpé en style alpin, avec seulement 120 m de corde et un sac à dos de 25 kg. Mais le mauvais temps l'a arrêté net. Là, sur le Makalu, il a décidé de laisser derrière lui l'alpinisme extrême.
Mitre Peak a été tenté pour la dernière fois par une équipe polonaise en 2020, mais il reste inédit.
Kris écrit depuis un an sur l'histoire et les contes de l'alpinisme, les actualités, l'alpinisme et les actualités de l'Himalaya, du Karakoram, etc. avec ExplorersWeb. Avant cela, Kris a travaillé comme agent immobilier, interprète et traducteur en droit pénal. Maintenant basée à Madrid, en Espagne, elle est née et a grandi en Hongrie.